Dans un communiqué publié ce mercredi 27 août, le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a rapporté que les forces israéliennes ont tué 982 Palestiniens en Cisjordanie occupée depuis octobre 2023, et que plus de 42 000 personnes ont été déplacées de force à la suite d’offensives militaires, de démolitions de maisons et d’attaques de colons.
De nouveaux affrontements ont éclaté ce mercredi matin lorsque les troupes israéliennes ont pris d’assaut la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, où au moins 25 Palestiniens ont été blessés et un siège a été imposé à la vieille ville.
Selon la Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP), les équipes médicales ont prodigué des soins à 25 blessés pour inhalation de gaz lacrymogène, dont un a été hospitalisé et les autres pris en charge sur place.
Des témoins oculaires ont rapporté que les forces israéliennes ont tiré des balles réelles, des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène au cours de leur offensive.
Des renforts militaires ont été déployés à travers la ville de Naplouse, tandis que les troupes ont expulsé des familles de leurs maisons et transformé plusieurs habitations en postes militaires temporaires.
L’assaut à Naplouse est intervenu un jour après une autre offensive militaire à Ramallah. Selon des sources médicales, les forces israéliennes se sont retirées après plusieurs heures, faisant 58 blessés parmi les Palestiniens et procédant à trois arrestations.
Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué que huit personnes avaient été blessées par des tirs à balles réelles, 14 par des balles en caoutchouc et cinq par des éclats d’obus, tandis que 31 autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène.
Toujours dans son poste, le HCDH a condamné une attaque menée par les forces israéliennes contre le village d’al-Mughayyir, dans le centre de la Cisjordanie, jeudi dernier, la qualifiant de « nouvel exemple de l’oppression et de la coercition continues exercées contre les Palestiniens ».
In the occupied West Bank, 982 Palestinians have been killed by Israeli forces & settlers since October 2023 alone, and over 42,000 forcibly displaced by operations, home demolitions & settler attacks.
— UN Human Rights (@UNHumanRights) August 27, 2025
This weekend’s violence in Al Mughayyir is yet another example of the… pic.twitter.com/0JYnbNXt09
Au cours du raid sur le village al-Mughayyir, les troupes israéliennes ont pris d’assaut plus de 30 habitations, saccagé des maisons et tiré des grenades lacrymogènes à l’intérieur d’un domicile.
Selon les rapports, lors des perquisitions, maison par maison, des soldats israéliens ont emporté au passage, bijoux, argent et même des véhicules, alors qu’ils ont empêché l’entrée au village de journalistes et des habitants.
Le président du Conseil national palestinien (CNP), Rawhi Fattouh, a dénoncé le raid qu’il a qualifié de « politique systématique de déplacement forcé et de nettoyage ethnique ».
Il a en outre fait le rapprochement entre la violence à al-Mughayyir et la politique plus large d’expansion des colonies par Israël, en particulier le projet E1 récemment approuvé. Plan cynique qui vise effectivement à couper en deux la Cisjordanie rendant impossible l’établissement d’un État palestinien viable.
Dans un arrêt historique rendu en juillet 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a qualifié d’« illégale » l’occupation israélienne du territoire palestinien et a exigé l’évacuation de toutes les colonies en Cisjordanie et à Qods-Est.